Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, je reseus par mon lacqué avant
2les festes de Noe[l] votre letre, vous remersiant
3très humblement de la response quil vous pleut
4fayre à ceulx de se lieu. Je suys marri que
5par mon memoyre advint quelque chose mal à propos
6à plus pourt des habitans disi je ferai comme
7il vous a pleu commander. Le jour des Roys
8dernyer passé, lhomme que scavés me vint
9parler à la Grand et ma dict que le
10gentilhome l[u]y avoit mandé prier quil tint
11pié à sa mayson et que à leur avantage pour
12acetheure ne pourvoint prandre les armes,
13mès que se seroit à la premyère commoditté ; et
14ma dict davantage, quil est venu l[u]y parler
15ung du cousté de Genefve pour solliciter ledit
16gentilhome à prandre les armes et que l’on l[u]y
17baliera moyens pour le present. Il na que
18sis souldatz à sa mayson. Je ne vous escrips
19rien de mieus massurant que en avés toutes
20nouvelles. Bien ma dict ung cappitayne
21Flamynio, Corse qui venoit de Beau Cayre portant
22bon congé de son coronel, qu’il avoit oppignion que
23leur artilierye partiroit pour l’aler batre,
24qu’ilz deslogeroint, la nège y en abundanse.
25Quest tout se que vous puis escripre pour le present,
26vous presentant mes très humbles [mot manquant]. Priant Dieu,
27monseigneur, vous donner en bonne santé, longue et
28heureuse vye. De votre humble mayson d’Orpiarre,
29ce 8e janvyer.
30Votre très humble et affectionné
31à vous fayre servisse
32Ville Franche